Canada : Résidence permanente, les réfugiés africains de plus en plus discriminés

C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport rendu public le jeudi 18 octobre dernier par la vérificatrice générale du Canada.

Selon ce rapport, les demandes de résidence permanente des réfugiés en général et celles des africains en particulier doivent encore attendre.

« Malgré le ses investissements et ses embauches, le ministère de l’immigration, des Réfugiés  et Citoyenneté (Ircc) n’arrive pas encore à rattraper le retard accumulé lors de la pandémie de la Covid19 », a dévoilé le document.

« L’ensemble des programmes de résidence permanente comportait d’importants arriérés de demandes en attente de traitement », a confié la vérificatrice générale, Karen Hogan.

Les bureaux d’immigration en Afrique durement touchés.

À en croire le rapport, les bureaux d’immigration en Afrique subsaharienne sont les plus durement affecté par cette carence accentuée des ressources humaines.

La vérificatrice générale a cité le cas du bureau de Dar-es-Salaam, la capitale tanzanienne ou la charge de travail est cinq fois plus élevée que celle du bureau de Rome en Italie.

C’est aussi les mêmes angoisses au bureau de Nairobi au Kenya. « Les réfugiés parrainés par le gouvernement en provenance de la Somalie et de la République démocratique du Congo sont plus affectés que ceux en provenance de la Syrie », a mentionné le rapport. Elle a fait remarquer qu’une moyenne d’attente de 3 ans  avant d’obtenir la résidence permanente était incompréhensible.

Surtout que, le ministère canadien de l’immigration avait pris un engagement en 2016 de se pencher sur la capacité des bureaux d’immigration à accélérer la procédure dans le traitement des dossiers en lien avec la résidence permanente.

« Nos recommandations sont vraiment axées sur ce que le ministre peut adresser », a-t-elle relevé, ajoutant que le seuil d’immigration continue d’augmenter. Car, c’est environ 500 000 nouveaux résidents permanents qui sont attendus d’ici 2025. « Il y a un fardeau qui ne cesse d’augmenter », s’est inquiétée la vérificatrice générale du Canada.

Pour rappel, Karen Hogan a été nommée vérificatrice générale du Canada en juin 2020.

Elle a intégré le Bureau du vérificateur général du Canada (BVG) en 2006 et a occupé le poste de vérificatrice générale adjointe de janvier 2019 jusqu’à sa nomination au poste de vérificatrice générale. Elle possède plus de 25 ans d’expérience professionnelle en comptabilité et en audit.

RiFm

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